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Un peu d'histoire ...

Préhistoire 

Un site paléolithique vieux de 180 000 ans a été découvert en avril 1976, lors de la construction d’une usine métallurgique Usinor.

Des fouilles de sauvetage, dirigées par A. Tuffreau, s'ensuivirent jusqu’en 1982 et ont permis de découvrir les restes de deux individus, des hommes de Néandertal, dont deux crânes incomplets (les plus anciens retrouvés dans la moitié Nord de la France)

 

Le site contenait aussi de nombreux ossements d’animaux et beaucoup d’outils en pierre, le tout dans un remarquable état de conservation. Le gisement a été détruit par la construction de l'usine qui a fermé ses portes vingt-cinq ans plus tardUne copie du crâne découvert est visible à la bibliothèque municipale.

Ce crâne de l'homme de Néandertal (peut-être féminin) retrouvé sur le site "Biache 1" est un os fossile datant d'environ 180 000 ans avant notre ère.

450px-Crâne_peut-être_féminin_de_Biache_

Epoque Mérovingienne

Présence d'un cimetière mérovingien, au lieu-dit "Le Trou du Rouge"

Moyen-Âge

En 870, l'archevêque Hincmar reconnaît la localité au nombre des possessions de l'abbaye Saint-Vaast.

Des lettres en parchemin datées du 3 octobre 1364 concernent un accord passé entre les échevins de Biache et les religieux de Saint-Vaast afin de fixer la largeur des vantelles des trois moulins que l'Abbaye possédait à Biache. Ces mêmes vantelles devaient également restées ouvertes jour et nuit.

Il existait une seigneurie au Moyen-Âge, à Biache, le plus ancien seigneur connu était Pierre De Biache, né vers 1390, qui fut chevalier et qui se maria avec Antoinette de Carnin, ils eurent une fille Colle De Biache née vers 1420, qui se maria avec Jean De Sempy.

Epoque moderne

En 1635, après de fortes gelées, les digues le long de la Scarpe seront rompues.

Siège d'Arras

Durant le Siège d'Arras, en août 1654, des garnisons françaises s'installèrent à Biache.

Siège de Douai

De 1710 à 1712, Biache fut un lieu stratégique lors du siège de Douai.
Le 2 juin 1710, Louis Arnaud De Brichanteau, Marquis de Nangis, aidé du Comte de Broglie, s'empare d'un moulin et de deux redoutes construits par les anglais aux alentours de Biache et des bataillons arrivèrent en renfort. Le même jour, le Duc de Marlborough John Churchill visita le poste de Biache et y posta un officier avec des troupes.
Le poste de Biache est détruit le 3 juin et les français capturent 220 prisonniers, détruisent les écluses et bouchent le canal qui avait été créé par les anglais afin de relier la Scarpe à la Sensée.
Le Maréchal Claude De Villars fera construire des forts et de nombreux retranchements le long de la Scarpe, depuis Biache, jusqu'au Pont-du-Gy.
En 1712, après la reprise de Douai, la Scarpe, qui fut détournée en 1710 afin que les anglais alors retranchés à Douai ne puissent en bénéficier, retrouva son lit près de la commune.

Siège de Valenciennes

Lors du Siège de Valenciennes, en 1793, des camps de l'armée française furent basés à Biache le long de la Scarpe. Lors de l'attaque de Cambrai, le 8 août 1792, le Général Kilmaine commença sa retraite au camp de Biache en y établissant l'armée, après avoir repoussé l'ennemi à Marquion le même jour.

Bataille de Hondschoote

Lors de la Bataille de Hondschoote, en 1793, environ 20 000 hommes des troupes françaises sont postés au camp de Biache.

 

Révolution Française

En prémisse de la Révolution Française, les habitants rédigent un procès-verbal le 25 mars 1789, et se constituent en assemblée le 30 mars 1789, afin de rédiger les Cahiers de Doléances.

Histoire industrielle

La commune fut fortement industrialisée notamment avec :

  • En 1846, l'acquisition de deux moulins à huile, par quatre associés, qui seront ensuite transformés en machine à laminer pour la fabrication de pièces de monnaie. Entre 1850 et 1901, l'usine produira des pièces pour plusieurs pays. Entre 1913 et 1914, l'usine fera des essais pour le concours de la pièce de 25 centimes.

  • En 1878, la création du premier atelier électrolytique de France à Biache, permettant la création de tôles et également de radiateurs de chauffage central.

  • En 1889, les usines de Biache, produisait environ 30 tonnes d'argent, ce qui à l'époque n'était égalé par aucune autre usine française34.

  • Il y avait en 1890, dans les usines de Biache, environ 750 ouvriers.

  • En 1910, Sollac, comptait près de 800 ouvriers.

  • En 1963, il y avait plus de 1 000 ouvriers, à Sollac.

  • L'ouverture en février 1924, par la société "Fonderies, Laminoirs et Ateliers de Biache-Saint-Vaast", d'une cimenterie et d'une briquèterie. La briquèterie fermera en 1987 et la cimenterie en 1988.

  • Le Groupe Usinor ou Sollac, dont l'usine de Biache était considérée comme un modèle pour toutes les usines Sollac de France et dont l'activité avait débuté en 1846, a fermé ses portes 156 ans plus tard le 18 juillet 2002.

Le site de l'ancienne cimenterie a été réhabilité en un parc de 8 hectares et en une grande surface. Le site de l'ancienne usine Sollac est toujours occupé par différentes industries, comme Finimétal (Rettig), fabriquant encore des radiateurs ou encore UMCorporation.

Biache et les Guerres

1ère Guerre Mondiale Comme beaucoup de communes du Nord-Pas-de-Calais, Biache est quasiment entièrement détruite pendant la guerre. Avant la Bataille d'Arras, en avril 1917, la ligne de front se trouvait à environ 13 km à l'ouest et se retrouva à 3 km de la commune en décembre 1917. En décembre 1917, la commune se trouvait entre la ligne de front, 3 km à l'ouest et la ligne de repli, située 2 km à l'est.

La population civile (environ 2 000 personnes) est évacuée en février 1917 vers la Belgique. Les premiers habitants rentrent le 14 octobre 1918, découvrant un village entièrement détruit, y compris l'église Saint-Pierre.

L'abbaye de Saint-Vaast a été entièrement détruite en octobre 1918. Elle a été en partie remplacée par l'église Saint-Pierre qui renferme des fonts baptismaux datant de 1547.

La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918, le 23 septembre 1920.

2ème Guerre Mondiale  Lors de la Bataille de France, la ville est évacuée les 19 et 20 mai 1940. Une Kommandantur est installée dans l'actuelle rue Clemenceau.

Dans la nuit du 24 au 25 août 1940, trois ouvriers de la cimenterie sont abattus à l'arme automatique par un sous-officier allemand. Un quatrième ouvrier décèdera un an plus tard des suites de son incarcération. Un monument a été érigé à côté de l'emplacement de l'ancienne cimenterie, afin de leur rendre hommage.

La commune est libérée le 1er septembre 1944.

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